GUATEMALA – De Yaxha au Biotopo del Quetzal, notre quête du Quetzal

par | 2 Juin 2017 | Guatemala, Sur la route Panaméricaine | 0 commentaires

Date de dernière mise à jour : le 30 juillet 2018

Après notre soirée avec Fred et Chloé, nous nous réveillons à Flores avec un dilemme : on continue la route vers le lac Atitlan ou alors on retourne sur nos pas pour faire un autre site archéologique proche de la frontière avec le Belize ?

On décide de s’orienter vers ce site maya que l’on n’avait pas découvert lors de notre premier séjour au Guatemala.

Yaxha

Yaxha est un site bien moins connu que Tikal et du coup beaucoup moins visité ! Nous y accédons par une bonne piste pleine de nids d’autruches comme on les aime. Rien à voir avec la route goudronnée qui mène à Tikal ! Une fois l’entrée passée, on se retrouve sur les emplacements de camping près du lac. La vue est vraiment chouette et même si on pourrait être tenté par un petit plongeon, les panneaux nous rappellent que l’on n’est pas les seuls à aimer la baignade dans le coin ! On passera notre tour cette fois-ci.

 

On attendant que la température descende un peu, déjeuner à l’ombre et visite du petit musée au centre des visiteurs.

Vers 15h on entre dans le vif du sujet et on entame notre balade dans la jungle. Oui parce qu’encore plus que Tikal ou même Palenque, ici la majorité des pyramides est encore sous terre ! Les chemins de visite sont bien tracés et les butes à côté desquelles on passe nous laissent imaginer l’immensité de ce site.

Les monuments les plus importants semblent avoir été mis à jour mais il reste encore un travail énorme pour que le site soit totalement découvert. Peut-être est-ce d’ailleurs ce qui fait son charme, le fait qu’il soit autant à l’état sauvage.

On croise nos copains les singes araignées qui nous regardent de haut sans trop se soucier de notre présence.

Et puis, probablement par chance mais aussi grâce au peu de visiteurs que nous croisons et au calme qui règne autour de nous, on fait une bien jolie rencontre. Un petit renard très curieux (qui a de gros yeux d’ailleurs, non ?!) !

On laisse notre nouveau copain vaquer à ses occupations, il faut presser le pas pour voir le coucher de soleil. Tous les visiteurs (on était bien une dizaine) se retrouvent en haut d’une pyramide pour profiter de la vue pas dégueu.

Et finalement, alors que la nuit commence à envelopper la jungle, on file vers le camion.

Coban, THE ville étape

Le lendemain matin, on remonte dans Tikal, direction Coban. Quelques heures de route, et un passage de rivière en barque pour Tikal, la pluie s’en mêle et on arrive vers 17h.

Coban. C’est une ville dans laquelle on est déjà passé il y a deux ans. La dernière fois on y était arrivé après une journée de multiples collectivos, le dernier étant tombé en panne, il nous avait laissés sur le bord de la route, nous débrouiller pour continuer notre chemin. On avait donc découvert Coban de nuit. Cette fois-ci il fait donc jour. Oui enfin sous les nuages bien gris, on ne sait pas trop… Quoiqu’il en soit il n’y a toujours pas grand-chose à faire à Coban.

Alors que la première fois on y avait dormi une nuit avant de poursuivre notre route dès le petit matin, cette fois… bah ça sera pareil. Sauf qu’il pleut. Ca limite encore un peu plus les possibilités ! On opte pour un chocolat chaud et un petit resto.

Dès l’aube, on file  vers le Biotopo del Quetzal.

Biotopo del Quetzal

Comme son nom l’indique, il s’agit d’une réserve qui abrite le fameux Quetzal (pas la monnaie du Guatemala mais l’oiseau, symbole du Guatemala. Ceci expliquant cela). Son autre p’tit nom c’est l’oiseau de paradis. En tout cas, il doit être surement très heureux parce qu’il vit bien caché : dans les forêts de nuages, à plus de 1.500 mètres d’altitude.

Mais nous on est bien décidé à le trouver ce petit coquin !

Oui enfin, là c’est vraiment pas gagné. Il pleut depuis hier matin. Et étonnamment, ça ne s’améliore pas avec l’altitude ni d’ailleurs quand on arrive dans la forêt de nuages…

On entre donc dans la réserve avec nos blousons, nos capuches mais nos appareils photos en main, déterminés à traquer tout ce qui bouge.

Sauf que bon… on n’y voit rien !

Cela dit, l’atmosphère est totalement à part. Et lorsque la pluie s’arrête (parce qu’elle s’est finalement arrêtée un peu) on se sent comme dans du coton : le bruit des gouttes d’eau qui tombent des arbres, le vent qui siffle et la brume. Epaisse. Nous enveloppe.

On ne verra pas grand-chose donc. Enfin si, une ombre chinoise de petit oiseau tout rond. Pas un quetzal a priori.

C’était quand même une chouette balade. On repart un peu déçu mais on aurait dû s’en douter, ça s’appelle le « Biotopo DEL Quetzal ». Il semblerait donc qu’il n’y en ait qu’un seul, on ne risquait pas de le trouver dans cette mélasse !

On remonte dans Tikal puis on refait le chemin vers Coban, qu’on dépasse pour prendre la direction de Chichicastenango.

Les routes au Guatemala

On avance bien. La route a quelques petits trous mais rien de grave, ça compense presque avec les topes. On se remémore alors notre passage en collectivo deux ans plus tôt :

« Tu te souviens cette route horrible pleine de trous ? Et la tête du voisin de siège qui tapait sur la vitre, ce qui d’ailleurs ne semblait pas le perturber le moins du monde durant son sommeil de plomb ?! »

Ahahah.

Oui cette route-là, la voilà justement.

Bon bah a priori en 2 ans, ils n’y ont pas fait beaucoup de travaux. C’est une des routes principales du Guatemala. Du genre : qui te permets de traverser le pays.

Mais elle est en terre. Pourquoi mettre de l’asphalte ?!

Oui enfin en terre, non. En boue plutôt. Parce qu’il pleut.

Et puis les trous sont gros. Mais ce qui est pratique c’est que quand il pleut, ils sont juste pleins d’eau. Ce qui crée un suspens tout à fait amusant car c’est à toi de deviner leur profondeur !

Bref ça secoue, ça balance, ça tangue. Au bord du précipice. Et les camions qui arrivent en sens inverse.

Youhou !

« Eh, dis, heureusement que la galerie est bien accrochée ! » Hum…

Oui parce que nous on aime bien l’humour. Et que quand même, c’est plus rigolo de bricoler sous la pluie, en bord de route avec les camions qui te croisent, on a décidé de faire ça là.

Stéphane a fini par faire tenir « a peu près » la galerie et on a fini la route. On a retrouvé l’asphalte et on a rejoint le parking d’un hôtel pour la nuit. Sous la pluie.

Demain direction Chichicatenango et son fameux marché. Normalement la route sera meilleure…

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