MEXIQUE – Tikal se balade de Colima à Paracho

par | 23 Mar 2017 | Mexique, Sur la route Panaméricaine | 2 commentaires

Date de dernière mise à jour : le 30 juillet 2018

Alors oui, vous pensez que l’on fait des zig zag au Mexique ?

Eh bien c’est totalement vrai.

Mais en même temps, depuis que l’on a pris la décision de prendre notre temps et de diviser le voyage en 2 parties… on prend plus notre temps ! Donc on oscille entre mer et montagne, entre fraicheur et chaleur.

Bref, on visite le Mexique.

Nous avons donc quitté les bords de mer pour la montagne et plus précisément, les volcans. C’est en effet avec l’idée de voir Colima que nous nous éloignons de l’océan Pacifique.

Colima

On entre à nouveau dans les terres et les routes redeviennent des lacets. Arrivés dans la ville de Colima, on fait quelques courses puis on continue la route avec Visiterra jusqu’à la Laguna Maria, à côté du Parc National Volcan Nevado de Colima.

On passe la nuit près de la lagune et on profite du soleil couchant pour tenter de voir le volcan Colima en action. On rencontre quelques vaches, mais pas de lave. Peu de succès pour cette fois-ci…

Duel de regards :

Le lendemain, on continue le chemin pavé et on profite des petits prouts du volcan… On décide finalement de prendre la route vers le Parc National Nevado de Colima pour se faire une petite randonnée. Visiterra continue la route, nous nous retrouverons plus tard.

C’est après une route a flan de montagne de 18 km qui nous prendra quasiment 2 heures, que l’on arrive dans le parc Nevado de Colima. C’est désert. Et au détour d’un virage, le volcan nous signifie sa présence. (la fumée sur la photo est bien une éruption du volcan qui se situe derrière cette petite montagne…)

On veut monter faire la randonnée jusqu’au centre d’observation du volcan. On pose donc Tikal dans un parking à 3.700 mètres et continue à pied jusqu’à 4.000 mètres. Des panneaux nous avertissent quand même un peu : on arrive face à un volcan actif ! La montée pique un peu, le souffle est un peu court après ces deux semaines passés en bord de mer… mais la nuit tombe et la vue à l’arrivée est une jolie récompense !

On s’installe, on sort les gants, les écharpes et les doudounes et on attend l’éruption. Sauf qu’on est à 4.000 mètres. Et que même super bien habillés, quand on ne bouge pas… bah il fait un chouilla froid ! On attend quasiment 3 heures devant le volcan. Nos appareils photos bien vissés sur leur trépieds. Mais rien.

A 21h on décide de remballer doucement. On range le matériel photo. Et là : BOUM !

Colima entre en éruption !

Panique à bord ! On ressort les appareils photos aussi vite que possible des sacs, on redéplie les trépieds… mais tout cela avec les doigts gelés, ça prend plus de temps !

On réussit malgré tout à faire deux ou trois photos… (oui alors Stéphane et moi n’avons pas le même réglage de la balance des blancs, mais c’est bien le même endroit au même moment !)

Ça ne dure que quelques secondes puis plus rien… On remballe donc définitivement puis on redescend au camion.

On cherche ensuite une place dans les campings du parc, on se perd sur une route 4×4, on fait un demi-tour sauvage en pleine pente, on risque de se retourner, et enfin, on trouve où se garer. Au petit matin, après une nuit un peu mouvementée et un petit mal de tête dû au 3.700 mètres, on savoure un bon café chaud (nécessaire après les -6 degrés de cette nuit) avec cette vue :

Angahuan – Paricutin et le village englouti de San Juan

On reprend doucement la route après une gentille balade dans le parc. On se dirige cette fois vers le volcan Paricutin (l’un des plus jeunes volcans sur terre) et le site proche de Angahuan.

Après une éternité sur la route pour faire ces fichus 300 kilomètres, on arrive à Paracho, la  ville des guitares mexicaines où Stéphane hésite à s’offrir un instrument de luthier… Il se fait tard, quelques journées de réflexion permettront de prendre une décision.

On reprend la route et on retrouve enfin Visiterra sur le parking du centre touristique d’Angahuan. On passe une nuit bien plus reposante que la précédente, et dès le matin on chausse nos équipements de marche pour partir sur le site de San Juan. Il s’agit d’un village qui a été englouti par la lave en 1943. Seul l’église est restée debout.

Avant de rejoindre l’Eglise, des stands ambulants proposent des quesadillas. On retrouve, pour la première fois depuis le Guatemala il y a 2 ans, le maïs violet.

 

 

 

 

On retourne au camion en fin de matinée et on tente de planifier la suite.

Nous sommes début janvier et les protestations contre la hausse astronomique de l’essence et du diesel (+20%) ont entrainé la fermeture de pas mal de stations service. Ca tombe plutôt bien parce que nous, bah on n’a plus de diesel ! Les nouvelles sont un peu alarmantes et on décide de partir chercher une station service ouverte avant qu’elles ne soient toutes bloquées. Après 2 échecs, on trouve finalement notre bonheur : on remplit le réservoir et les jerricans puis on retourne passer la nuit avec Visiterra à Angahuan.

On profite du coucher de soleil sereinement.

Dès le lendemain, on reprend la route et on décide de retourner à Paracho. La décision est prise, guitare de luthier se sera. Père Noël a du retard mais il passera finalement !

On reprend ensuite la route vers Patzcuaro. Le tout, sur un rythme mexicain.

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