Notre quotidien dans le camion

par | 22 Juin 2017 | Panaméricaine pratique, Vanlife - Quotidien | 9 commentaires

Date de dernière mise à jour : le 19 septembre 2021

Je pense que quelques uns d’entre vous doivent se poser cette fameuse question : “comment se passe le quotidien dans un van aménagé “. Ou sa variante : “Mais comment vous faites pour vivre à deux dans un truc aussi petit ?!”

Et bien nous allons tenter de vous faire découvrir notre vie de tous les jours, notre quotidien aux Amériques.

Le lever

Pour de nombreuses raisons notre vie s’est progressivement calée sur le même rythme que celui du soleil.

La principale, et tout ceux qui ont déjà pratiqué le camping en plein été pourront le confirmer, est que c’est le soleil qui vous réveille la plupart du temps. Mais mettons nous d’accord, cela ne sert à rien de dormir avec un masque sur les yeux car ce n’est pas la lumière qui vous réveille ici. C’est la chaleur ! Nous avons pourtant mis le paquet sur l’isolation de notre van mais dans les pays chauds, cela ne sert plus à grand chose… à part gagner quelques minutes avant le démarrage du four. Alors bon, certes, il ne fait pas toujours aussi chaud. Mais j’avoue qu’écrire cet article en plein début de saison des pluies au Costa Rica, ça influence un peu le jugement…

Une des premières choses, si ce n’est la première que nous faisons chaque matin, c’est regarder par la fenêtre :). Ce n’est pas pour rien que l’on a choisi ce mode de voyage, et c’est à ce moment précis de la journée qu’on se dit qu’on a fait le meilleur choix.

Le café

Ça aussi, c’est un rituel immuable ! Nous ne pouvons plus nous passer de notre cafetière à l’italienne. Nous avons cherché sur tout le continent une plus grande, pour avoir le droit à un mug chacun chaque matin, mais les rares que nous avons trouvés étaient hors de prix.

Du coup, on se contente très bien de celle-là. Nous ne moulons pas nous même notre café, mais nous essayons d’acheter les cafés locaux le plus possible. Et en Amérique centrale, on peut dire que c’est le paradis des amoureux du café !

Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ?

Ce n’est pas systématiquement le jour même que se décide la suite du voyage, mais très régulièrement. Dans le meilleur des cas, on en discute la veille. Et c’est aussi ce qui est excitant dans ce mode de voyage : on fait ce que l’on veut, et sans devoir tout planifier à l’avance. On se laisse vivre, au gré des rencontres, des coups de cœur. Si la région nous plait, on s’y attarde, si le feeling n’est pas là, on va voir ailleurs !

En général, on essaie de faire un point juste avant l’entrée dans un nouveau pays. On regarde dans des guides, sur internet ou dans les conseils que nous avons gardés d’autres voyageurs, et on note tout sur une carte. Suivant nos motivations et la situation géographique du point d’intérêt, on prévoie un macro-itinéraire. Bien sûr, celui-ci n’est jamais définitif, mais c’est une bonne base pour savoir dans quelle direction partir !

Sur la route

Si on calcule le temps et les distances parcourues depuis notre départ, nous sommes à une moyenne de 140 kilomètres par jour (mais le rythme a beaucoup baissé depuis notre entrée au Mexique). Certains jours, le camion ne roule pas du tout, certaines fois nous parcourons plusieurs centaines de kilomètres. Tout dépend de l’humeur, tout en essayant de garder un œil sur notre planning.

On s’installe

Nous avons depuis le début du voyage décidé de trouver un endroit pour dormir et d’y arriver avant que la nuit tombe. Il s’agit déjà d’une recommandation générale pour un bon nombre de pays traversés. Non seulement pour éviter de croiser des personnes mal intentionnées dans certaines régions à risque, mais surtout parce que la conduite de nuit peut devenir plutôt dangereuse (signalisation inexistante, animaux domestique ou non, personnes circulant dans le noir complet, état des routes, topes…).

Notre Graal pour la recherche d’endroits pour la nuit est l’application iOverlander. Cette invention géniale, conçue par et pour les overlanders (les gens sur la route comme nous) est en fait une carte sur laquelle tout le monde peut ajouter des points d’intérêt. Pas ici d’endroits touristiques (quoi que, ça arrive), mais surtout le plus important pour nous : des coins où dormir, en tente ou en voiture. Qu’il s’agisse de bivouacs, de campings officiels, officieux (hôtels…) ou même d’endroits pour remplir de l’eau ou ses bouteilles de gaz. Bref, un must.

La propreté

Vous vous lavez, vous, les français ?

C’est en général en fin de journée, lorsque l’on a bien sué, que nous en profitons pour nous laver. La douche est en partie installée dans le camion… il ne manque plus que l’eau… A l’heure actuelle, celle ça nous a servi qu’une seule fois. L’hôtel où nous étions refusait de nous donner l’accès à une douche, et la chaleur torride du Honduras a su nous motiver à tester cette douche, avec sac à douche solaire comme arrivée d’eau et bâche sur les portes arrières comme rideau de douche !

Sinon, on se contente d’utiliser les douches à disposition, dans les campings et hôtels, sur les plages ou dans de rares stations services.

La lessive

Pour le linge, c’est assez simple. Dès qu’on arrive au bout de notre stock de linge propre, on trouve une laverie et un endroit pour patienter (avec internet, tant qu’à faire), où l’on donne nos vêtements à laver et sécher. Pour une poignée d’euros et quelques heures d’attente, on a du linge tout frais.

Dans de rares cas, on a lavé quelques vêtements à la main, ou en utilisant la machine à laver de l’endroit où l’on passait la nuit. Ce qui donne à peu près ça :

Et le petit coin, il est caché où ?

Nous avons fait 2 investissements dans le domaine avant notre départ. Le premier concerne des toilettes chimiques portables, rangées à l’arrière, sous le lit (donc pas hyper accessibles en cas d’urgence) :

Nous les avons transportées sur tout le continent, on leur a fait découvrir le monde. Jusqu’à ce qu’on les utilise, un beau jour de mars 2017 ! C’est dans la ville d’Antigua, au Guatemala, que l’on a enfin testé la bête (et pour les petites commissions seulement…). Le campement gratuit de la police touristique n’ayant pas de toilettes, il était obligatoire d’en avoir dans le camion pour y dormir. Et la flemme nous a poussé à les utiliser, puisqu’il fallait marcher un bon 1/4h pour aller jusqu’au MacDo…

Et voici notre 2ème investissement : la pelle pliante !

Celle-ci nous aura servi plus souvent, particulièrement au Canada et aux États-Unis, dans les grands espaces… et déserts !

Mais la plupart du temps, on se contente des cafés, restaurants, toilettes publiques, ou les campings et hôtels dans lesquels nous dormons. Certains soirs, souvent en plein cœur de villes, on s’abstient de trop boire pour ne pas se retrouver coincé entre la fermeture des derniers et l’ouverture des premiers !

A table !

Miam

La plus importante des nouveautés de la v2 de Tikal est sans aucun doute le réchaud amovible. Sans même parler du fait que l’ancienne cuisinière ne fonctionnait qu’à moitié, sur un seul feu, et noircissait tous nos plats, le gros avantage de la nouvelle est la possibilité de cuisiner aussi en extérieur. Et sans vouloir insister, avec les climats les plus chauds rencontrés sur la route, ce n’est pas un luxe, même juste pour un café !

Il s’agit d’un réchaud de récupération, trouvé au Mexique, mais que l’on peux toujours trouver neuf chez Wallmart, aux Etats-Unis, dans les 30$. On peut en trouver un équivalent à la Fnac.

Nous pouvons donc nous concocter nos petits plats tous les jours… ou presque. Le niveau de vie étant globalement plus bas qu’en France, on se permet plus souvent des en-cas à l’extérieur, des petits sandwichs aux stands de marché, jusqu’au fast-food (oui, ça nous arrive…) et aux restaurants d’expatriés (on se rend vraiment compte à quel point le fromage peut nous manquer après plusieurs mois en Amérique latine…)

La vaisselle

Notre réservoir d’eau de 90 litres et notre évier nous permettent de faire la vaisselle partout. L’évacuation d’eau se fait directement sous le camion. On peut, au besoin, mettre notre bidon de 20 litres sous la sortie du tuyau pour vider l’eau plus loin en repartant. Mais la plupart du temps, pas besoin, sachant que nous n’utilisons que du produit vaisselle biodégradable.

Bonne nuit

Ces derniers temps, on avoue, le lit reste très souvent… en mode lit. Ça fait toujours une chose de moins à faire avant de pouvoir se coucher !

Une fois bien installés et bien repus, nous avons pris comme habitude de regarder un ou deux épisodes de séries TV, ou un film. Avec l’ordinateur portable entre nous, dans notre cocon, avec quelques marshmallows, c’est le bonheur !

Demain, il faut se lever avec les poules, donc on ne se couche pas trop tard. En général, il n’y a plus grand monde de vaillant dans le camion à 22h…

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