ISLANDE : La côte sud jusqu’à Jökulsárlón

par | 6 Sep 2018 | Islande, Sur les routes ailleurs | 2 commentaires

Date de dernière mise à jour : le 18 avril 2020

Le Cercle d’Or n’était qu’une mise en bouche, nous n’avions qu’une hâte c’est découvrir tout le sud de l’Islande… et autant vous dire qu’on n’allait pas être déçus !

Cette région recèle de petites pépites : cascades, plages de sable noir, falaises et bien sûr… glaciers !

Pour voir notre itinéraire, n’hésitez pas à parcourir la carte ci-dessus !

La route 1, nous avons décidé de la parcourir dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Probablement parce qu’on se disait que les plus grands spots étaient au sud, alors autant prendre le temps au départ, quitte à accélérer vers la fin si le timing devenait court.

La cascade Urriðafoss

Nous reprenons la route du sud direction l’est. Le temps est changeant. Comme depuis notre arrivée. Un rayon de soleil vient se glisser entre les nuages de temps à autres. Nous faisons des balades en voitures, en prenant les chemins de traverses.

Entre Selfoss et Hella, sur une petite route, nous découvrons Urriðafoss. Cette petite cascade, bien que pas très haute, a un débit assez impressionnant.

On arrivera à se demander, à force de voir des cascades, comment il peut y avoir autant d’eau au centre de l’Islande !

Il semblerait que la rivière dans laquelle s’écoule cette cascade est également assez courue pour la pêche au saumon en été. Pas de pêcheurs en vue donc. Et d’ailleurs pas grand monde autour de nous ! Quelques blocs de glace qui fondent doucement…

Finalement, la pluie combinée au vent nous ramènent dans la voiture et nous reprenons la route.

Nous dépassons Hella – les villes ne nous attirent pas vraiment (d’autant plus qu’il pleut pas mal) – et nous continuons jusqu’à Keldur.

Paysage nuageux et couleurs dorées.

Notre première rencontre avec les Icebergs.

Les maisons de Keldur a Rangarvollum : Les maisons en tourbe

A Keldur on trouve une des images typiques de l’Islande : les maisons d’herbe. Ce sont en fait des bâtiments dont les toits sont recouverts de tourbe. Ici, c’est carrément un petit hameau où l’on découvre la plus ancienne maison d’herbe du pays.

Et encore une fois nous sommes seuls… Le parking est désert et la grille de l’entrée n’est qu’à moitié ouverte…

Les bâtiments ne semblent visitables qu’à la haute saison, nous n’aurons donc que des photos de l’extérieur cette fois-ci.

Le lieu, bien que pas très grand reste assez impressionnant : il s’agit d’un lieu historique où ont vécu plusieurs clans islandais entre le Xème et le XIIIème siècle. On y trouve divers ensembles de maisons et une église.

En réalité, ces maisons ont fait l’objet de rénovations, notamment du fait des différents dommages causés par les tremblements de terres de la fin du XIXème siècle.

Il semblerait que depuis le site, il y ait également une superbe vue sur le volcan Hekla… Nous il y avait tant de nuages, qu’on ne voyait pas si loin…

Nous reprenons tranquillement la route 1.

La cascade Seljalandsfoss

Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons face à l’une des plus belles cascades d’Islande, Seljalandsfoss. Cette chute de 60 mètres de haut est connue pour sa configuration particulière puisqu’on peut passer derrière et observer le paysage depuis l’intérieur de la cascade.

Cette fois-ci nous ne sommes pas seuls… On tente donc de prendre un peu de distance et on longe la grande falaise pleine d’oiseaux. Le ciel ne se dégage pas mais la lumière semble disparaître peu à peu.

Pratique :

le parking de Seljalandsfoss est payant : 700 ISK (environ 6 euros)

Il est temps pour nous de trouver un lieu où dormir. Nous avons lu qu’un camping existe juste à côté.

On décide donc d’y faire un tour mais pas grand monde à l’intérieur et l’accès y est d’ailleurs fermé par une chaine. On se gare finalement devant, c’est la solution lorsqu’on ne sait pas trop où dormir : on reste devant ou autour du camping. Et nous sommes un ou deux à avoir la même idée.

Au petit matin le soleil fait furtivement une petite apparition, nous retournons devant la cascade pour y prendre notre petit déjeuner avant de reprendre la route.

Le ciel rosé du matin

La cascade Skogafoss

Et nous arrivons à Skogafoss. C’est probablement notre cascade préférée en Islande. Très connue également, il faut y arriver assez tôt pour profiter des lieux seuls, ou alors privilégier l’option “avec le soleil”. En effet dans ce cas, il est possible de profiter du joli arc en ciel qui fait son apparition entre les gouttes de la cascade.

De notre côté, le soleil a déjà disparu, donc pas d’arc-en-ciel mais nous pressons le pas pour être tôt sur les lieux.

Si vous aviez fait fi de votre pantalon imperméable à Seljalandsfoss (qui est quand même bien utile si on veut aller derrière la cascade), ici on vous conseille quand même de le mettre si vous voulez vibrer près du souffle de l’eau et ne pas revenir totalement trempés…

Et autant vous dire que c’est puissant. La taille de cette chute, le bruit et le souffle dégagé par ces tonnes d’eau qui se déversent.

On s’approche et on se sent petit. Le visage mouillé par l’eau qui descend des montagnes, c’est vivifiant et à couper le souffle.

Magique.

On décide de monter les quelques marches qui ont été aménagées pour profiter de la vue depuis le haut sans abîmer toute la flore alentours.

Une fois en haut, un chemin longe le bord de la rivière et il possible de le remonter aussi longtemps que l’on veut en profitant d’une solitude vite retrouvée.

Nous faisons finalement demi-tour, histoire de ne pas remonter jusqu’à la source de la rivière, et retournons à la voiture.

Le Glacier Solheimajokull

Sur cette route magique qui fait le tour de l’Islande, on trouve donc des cascades, mais aussi des glaciers… Et voici que le premier pointe le bout de son nez.

Nous nous garons, prenons un chemin qui, il y a encore quelques années étaient recouvert par les glaces. Après une dizaine de minutes de marche, nous arrivons devant le Solheimajokull.

Certes ce n’est peut-être pas le plus bleu, ce n’est a priori pas le plus beau, mais il n’en reste pas moins impressionnant.

Après avoir repris la route, nous passons à côté du parking où commence la route pour rejoindre la fameuse épave de l’avions. Nous décidons de ne pas y aller tout de suite mais plutôt le lendemain matin très tôt… et on ne le regrettera pas !

Nous continuons donc la route plus loin, vers la plage de Kirkjufjara.

Kirkjufjara & le phare de Dyrhólaey

Encore une fois, voilà que l’on change de décors. On repasse sur la côte sauvage de l’Islande. Les falaises et les vagues puissantes nous y attendent. Le vent souffle mais ne déstabilise pas les oiseaux qui sont ici par milliers.

Le lieu est assez réputé pour les macareux qui profitent des falaises pour nicher durant leur période de reproduction. Pas de macareux moines pour nous, nous sommes encore trop tôt dans la saison, ils ne font habituellement leur apparition que vers mi-avril… Ça vaut évidemment le détour, puisqu’au printemps et en été ce sont quelques millions de ces oiseaux qui investissent les falaises islandaises pour se reproduire (soit la majeure partie des colonies de l’atlantique).

Il y a différents points de vue depuis la falaise, on en fait le tour puis on décide de suivre le chemin qui va vers le phare de Dyrhólaey. Une jolie petite balade très facile (avec quelques marches dans la roche, ça glisse donc un peu…) et qui offre une superbe vue une fois en haut.

La plage de Reynisfjara

De retour à la voiture nous reprenons la route pour passer de l’autre côté de la lagune et atteindre la fameuse plage de Reynisfjara.

Petite pause au café (où l’on prend un chocolat chaud bien mérité). Nous rechargeons les batteries des appareils photos qui peinent un peu à rester chargées avec les nuits fraiches que nous avons, puis direction la plage.

Le sable est d’un noir profond et fait ressortir l’écume qui glisse devant nous. Les vagues sont puissantes et l’embrun donne une note salée à ce paysage. Et puis, avec ces nuages bas et la brume plane, nous avons l’impression de vivre ce moment en noir et blanc

Ambiance en noir & blanc sur la plage

Vik

Nous repartons vers Vik. La prochaine ville sur notre route. Temps pour nous de tester notre première piscine et aussi de prendre une bonne douche chaude.

Astuce

Pour se laver en Islande, il suffit de profiter de l’une des nombreuses piscines qui existent sur l’île. Véritables institutions, les piscines, en générale en plein air mais chauffées, sont une belle pause détente !

Avant de profiter de la piscine il faut donc obligatoirement passer par la douche : et c’est une coutume en Islande, pas de douche en maillot, il faut se savonner nu. On met sa pudeur de côté et on se fait finalement assez bien à cette exigence. (les douches étant bien évidemment dans les vestiaires qui ne sont pas mixtes).

Le soleil se couche doucement et après quelques courses nous ne faisons pas long feu. Le lendemain nous voulons nous lever tôt pour profiter des premiers moments du jour et rejoindre l’épave de l’avion abandonné.

L’avion abandonné de Sólheimasandur

Sur ce sable noir, tout au sud de l’Islande, repose une épave d’avion, le DC-3. D’abord petit secret que l’on se passait d’oreille à oreille, le lieu est aujourd’hui très très (trop ?!) connu.

Il y a encore quelques temps il était d’ailleurs possible d’y accéder en voiture. Aujourd’hui il y a un parking et c’est un long chemin de quasiment 4,5 km qu’il faut emprunter à pied pour rejoindre l’épave. Tout est bien délimité, il n’est pas possible de se perdre !

Pour la petite histoire, l’avion s’est écrasé ici en 1973 sans faire aucun blessé. C’est un avion de la navy américaine qui est arrivé à court d’essence et a dû faire un atterrissage d’urgence sur l’île.

Nous arrivons donc au petit matin sur le parking. Il fait encore nuit, il pleut et il y a un vent à faire redécoller un avion.

On s’équipe : manteau chaud, bonnet, gants et sur-pantalon imperméable. On a l’air de deux bibendums mais on n’a pas froid. On marche donc pendant 45 minutes dans ce désert noir où il n’y a rien si ce n’est les montagnes au loin. Et finalement, se dessine à l’horizon sur la gauche, la silhouette de l’avion. Il est là, personne autour, juste nous et la pluie.

On en profite pour faire des tonnes de photos sous tous les angles. Après quelques minutes, la pluie s’arrête et c’est une superbe lumière qui vient réchauffer l’épave (et nos doigts engourdis).

Pratique

: Route 1 direction de l’est, parking sur la droite au niveau de Sólheimasandur.

Distance : 4,5km aller donc quasiment 9km aller-retour. Pas de dénivelé mais parfois un peu de vent ! Il faut compter 40-45 minutes de marche pour arriver au site depuis le parking.

Conseils : prendre de l’eau, prendre des vêtements de pluie et des bonnes chaussures.

Et puis respecter les lieux : on a vu des gens monter sur le toit de l’avion… c’est certes dangereux mais ça risque aussi d’abimer l’épave. Plusieurs fois les lieux ont d’ailleurs été fermés à l’accès du public.

Alors que les gens commencent à affluer sur les lieux, nous prenons la route du retour pour rejoindre la voiture. Se lever tôt a décidément ses avantages…

Le canyon Fjadrargljufur

Nous reprenons la route, dépassons Vik puis continuons vers l’Est. La route est juste magnifique. Le temps est toujours changeant mais le paysage est à tomber ! Nous dépassons les champs de lave et continuons vers Fjaðrárgljúfur.

Malheureusement le site est fermé lorsque nous y allons et ce n’est que depuis la route que nous pouvons imaginer la grandeur de ce canyon… Nous sommes, en ce mois de mars, à la période où la flore est extrêmement fragile. Afin de lui permettre de sortir doucement de l’hibernation hivernale sans se faire piétiner par les doux pieds des touristes, les autorités ont pris la décision de fermer l’accès de certains espaces. Fjaðrárgljúfur en fait partie.

Le glacier Svinafellsjökull

De nouveau en voiture, nous arrivons au glacier Svinafellsjökull le fameux glacier bleu dont on avait entendu parler avant de partir.

Pour y accéder il faut suivre un petit panneau qui indique le glacier sur la droite, puis continuer au bout d’une route en gravier. Il y a de nombreux trous et ça secoue pas mal mais rien d’insurmontable même sans 4×4 (tant que le chemin est bien déneigé…).

Arrivés au parking, l’espace est délimité par des barrières sur la gauche et il suffit de les suivre pour découvrir le glacier après une vingtaine de mètres au détour du premier virage.

Et en effet le bleu est assez impressionnant. Il tranche tant avec le noir de ces montagnes et n’est qu’accentué par la couleurs beige du lac à ses pieds.

Nous sommes donc entrés sur la terre des glaciers, celle que l’on trouve au sud de l’Islande. Quelques kilomètres plus loin nous apercevons, depuis la route, un autre glacier : Kiarjokull. La lumière est magique, nous nous arrêtons pour prendre l’air et faire quelques photos.

La lagune glaciaire de Jökulsárlón

Alors autant vous le dire toute de suite : c’est une de nos plus grandes claques visuelles du voyage. La beauté de ce glacier, le bleu de la glace qui s’en détache et la plage noire qui recueille les diamants perdus… C’est juste splendide.

Ce site est probablement l’un des plus connus du pays. Et pour cause. Le soleil vient illuminer cette eau et transforme la glace en magnifiques petits bijoux éphémères.

Les blocs de glace se détachent du glacier Vatnajökull et glissent doucement vers l’océan qui les repousse sur la plage.

Nous arrivons sur les lieux en fin d’après-midi. Le ciel, enfin dégagé, laisse passe une belle lumière de fin de journée. Nous prenons des centaines de photos, ne pouvant nous résoudre à quitter les lieux. Et finalement, pour couronner le tout, la soirée devient inoubliable lorsque les aurores boréales font leur apparition à la nuit tombée…

Il n’était pas possible de choisir uniquement 2 ou 3 images de cet endroit. On vous laisse donc découvrir ou redécouvrir ces lieux en photos :

Le sud de l’Islande est résolument un monde à part. Il faudrait des jours pour en être rassasiés ! Mais nous n’en avons que 12 ici… nous continuons donc notre route vers un autre glacier…

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