HONDURAS – Comment on a survécu au Honduras – 3ème Partie

par | 20 Août 2017 | Honduras, Sur la route Panaméricaine | 2 commentaires

Date de dernière mise à jour : le 30 juillet 2018

Ou “Comment on a survécu au Honduras sur la côte Caraïbes (mais que l’on s’est battu avec des mouches et qu’elles ont gagné…)”

Après une petite journée de route nous arrivons sur les bords de la mer des caraïbes, à Tela. Nous sommes au lendemain de Pâques. Après la marée de touristes qui a dû déferler sur le bord de mer ces derniers jours. Et en effet, la plage que l’on nous avait décrite comme paisible et assez sauvage a les stigmates de cette semaine a priori riche en fête. Des bouteilles jonchent le sol et les détritus sont partout. Le super spot gratuit ne sera donc pas notre bivouac.

On se rabat sur un camping tenu par un français, François, qui nous explique que les lieux sont vides aujourd’hui mais qu’hier encore des milliers de personnes étaient sur place.

On arrive après la bataille et ce n’est pas plus mal ! On s’installe doucement avec Visiterra et on profite de la piscine et de la machine à laver à disposition. Le luxe !

Les deux jours suivants se résument… à pas grand-chose ! Lessive et farniente !

Le troisième jour, Visiterra décide de prendre la route de la côte vers le sud pour rejoindre des connaissances, et nous nous embarquons vers le nord, pour Miami ! Oui enfin Miami au Honduras. Il s’agit d’un village Garifuna, la population noire que l’on retrouve le long de toute la côte caribéenne du Belize au Costa Rica.

Miami (au Honduras)

La plage est belle, entre cocotiers et sable blanc.

Malgré tout, il n’y a pas grand-chose dans ce petit village. Ça semble paradisiaque mais on aurait du mal à s’imaginer un avenir ici, entre la lagune et la mer bleue.

On cherche un restaurant. Rien n’est ouvert et la cuisinière sur laquelle on tombe ne semble pas trop motivée à se mettre aux fourneaux.

Après un petit tour on décide donc de remballer et prendre la route vers le sud également. Arrêt au jardin botanique Lancetilla où l’on a compris qu’il était possible de dormir. On arrive après la fermeture mais l’agent de sécurité de l’entrée nous dit que c’est possible de dormir. Nickel.

Mais que ce n’est pas surveillé. Et qu’on sera seul.

Euh… ok. Mais ça peut être un problème ? Il nous répond qu’il y a eu des problèmes de sécurité et qu’il faut bien se garer près du terrain de foot. Pour ce qui est du prix, on ne comprend pas trop si celui-ci inclut l’entrée au jardin ou non… ni d’ailleurs ce qu’il comprend.

Bref après 10 minutes de tergiversation, on décide de retourner au camping de François et revenir visiter le jardin botanique le lendemain de bonne heure.

[kad_youtube url=”https://youtu.be/ZfzuRxUMp_g” ]

Le Jardin Botanique de Lancetilla

Après une nuit au camping, on arrive donc au jardin botanique. On est seul et on profite des lieux pendant 2 bonnes heures. On ne comprend pas réellement quelles sont les limites de ce jardin et on se balade autour, parfois à côté de maisons qui semblent habitées.

 

Le parque nacional Cuero y Salado… ou plutôt la route qui y mène

On reprend finalement la route pour se diriger vers le parc national Cuero y Salado. Il faut emprunter une route de terre  de 30 kilomètres pleine d’une bonne tôle ondulée et d’énormes trous. Au moins, une chose est sûre, on sera seuls dans le parc, cette route ne doit pas être empruntée par beaucoup de touristes !!

Oui, alors en fait, il n’y a probablement aucun touriste qui passe par là. Arrivés au bout du chemin, il n’y a rien. Enfin si, un étang et des canaux qui semblent s’enfoncer dans la jungle. Mais pas d’entrée de parc, pas de parking et pas de petits bonhommes qui proposent des tours en barques. Ok. Tikal n’est pas réellement waterproof. On repart donc dans l’autre sens.

 

Trujillo : un paradis de la mer des caraibes ?

On décide de rejoindre Visiterra à Trujillo. Ils dorment gratuitement sur le parking d’un hôtel, on se gare à côté d’eux…

Après notre dernière nuit en compagnie de nos amis roumains, il est temps de se séparer pour de bon : ils reprennent la route vers le nord et nous nous continuons vers le sud. Nous nous reverrons, c’est sûr, et les possibilités sont nombreuses : Québec, France voire même Roumanie, ça serait rigolo.

Il est temps pour nous de chercher un camping, le parking de l’hôtel c’est l’histoire d’une nuit seulement… Et on tombe sur un superbe endroit : une belle pelouse verte et une plage déserte rien que pour nous ! Banco. Après un déjeuner en ville pour fêter mes 31 petites années, on s’installe à la terrasse du restaurant de notre camping pour bosser un peu sur le blog.

 

Et là, l’attaque commence. LE truc qui fait que je me souviendrai toute ma vie de cet anniversaire. En France il y les moustiques et basta. Pour moi c’est déjà suffisant puisque je les attire comme le miel. Mais en Amérique centrale il y les moustiques et plein d’autres bêtes qui piquent et à qui je semble faire le même effet : guêpes, fourmis, mouches… Oui des mouches. Toutes petites. Et dont les piqures démangent pendant des jours.

Elles attaquent donc au coucher du soleil. Je me couvre. Il fait 40 degrés mais tant pis, le paréo est mon ami. Mais ça ne semble pas suffisant. On décide de s’imbiber de répulsif. Mais rien n’y fait. L’attaque ne devient que plus virulente. On se replie finalement dans le van, pensant être à l’abri. Mais non. Elles sont démoniaques. Oui parce que je vous ai dit que ce sont des « petites » mouches. Tellement petites que devinez quoi ? Elles passent dans les moustiquaires. Obligés de fermer les fenêtres et dormir couverts pour éviter les dizaines qui sont déjà dans le camion…

La première nuit de mes 31 ans fut donc une nuit blanche !

Le lendemain, je commence à me faire attaquer avec le lever du soleil. On plie bagages rapidement et on fuit ! On aura donc finalement vécu une nuit d’horreur au Honduras qui nous aura même fait fuir de la plage. Oui, à cause des mouches noires.

En route vers le Nicaragua

On prend la route vers la frontière avec le Nicaragua. Et on décide de prendre un raccourci.

Oui, alors on a déjà dû faire l’erreur une fois. Mais un raccourci en kilomètre n’est pas toujours un raccourci en temps. La route est… enfin disons plutôt qu’il y a de la route parfois entre les trous ! Et heureusement les ponts sont toujours là !

Après 110 kilomètres de bonheur, on finit finalement sur le parking d’un hôtel à quelques kilomètres de la frontière. Et avec en bonus un sifflement très bizarre venant des roues arrières…

Demain est un autre jour. Pour l’heure, on profite de la piscine et d’une nuit de repos bien méritée avant de passer au Nicaragua demain.

Share This