MEXIQUE – MICHOACAN – De Patzcuaro aux papillons Monarques

par | 28 Mar 2017 | Mexique, Sur la route Panaméricaine | 2 commentaires

Date de dernière mise à jour : le 30 juillet 2018

C’est donc avec une nouvelles guitare qui nous prenons la direction de Patzcuaro.

Patzcuaro, son lac et son île

Nous décidons de nous poser quelques jours dans ce joli village. Le camping offre une chouette piscine mais les températures nous refroidissent un peu… pas de plongeons pour cette fois. Les matins sont brumeux et frais. L’hiver est là même au Mexique !

Patzcuaro est connu pour son lac et l’île de Janitzio au centre. Très touristique. Le village est quant à lui très agréable et nous profitons des rues pavées et de l’ambiance de début d’année pour découvrir le zocalo (la place centrale) et errer dans les ruelles.

Nos jours de découvertes se partagent donc entre le centre du village et une escapade en bateau sur l’île.

L’île de Janitzio

C’est au petit matin que nous décidons de nous diriger vers les embarcadères pour prendre un bateau direction l’île de Janitzio. Le lac est peuplé de pélicans, aigrettes et parcourus par quelques dizaines d’embarcations par jour, transportant les touristes jusqu’à l’île.

Le voyage prend une quinzaine de minutes et nous sommes bercés par les chansons des chanteurs ambulants présents à bord.

Les eaux du lac étaient autrefois bleues et les pêcheurs vivaient de leur filets.

Aujourd’hui, les eaux sont un peu plus brunes, les filets restent vides, et les pêcheurs que l’on croise offrent à chaque bateau de touristes une chorégraphie bien orchestrée. Pas de grand poissons à la clés mais ils n’hésitent pas à venir demander une contribution à chacun des passagers…

L’île est dominée par la statue de José Maria Morelos, un héros de l’indépendance du Mexique. Les quelques ruelles de ce villages, regorgent de magasins touristiques jusqu’au sommet.

Le centre de Patzcuaro

Nous jours suivants sont partagés entre repos au camping et ballade dans le centre de Patzcuaro. Ruelles pavées, vielles pierres, marché, façades colorées et animations sur le zocalo. Nous retrouvons tout ce que nous aimons dans les villages mexicains.

Après quelques courses, il est temps pour nous de prendre la direction de Morelia et des réserves de papillons monarques.

Morelia et les papillons monarques

Nous avons le choix entre deux réserves ouvertes au public : Santuario de la Mariposa Monarca Chincua et Santuario de la Mariposa Monarca El Capulin. Nous choisissons la première option, qui nous semble moins touristique… Arrivés en fin d’après-midi nous entrons dans le parc et nous garons près de l’entrée du parc, histoire d’être les premiers le lendemain matin. Nous sommes seuls et la nuit tombe sur le parc. Nous décidons de regarder un petit film avant de nous coucher. Un thriller. En plein milieu du film, on cogne sur la carrosserie. Mouvement de panique dans le camion, on était bien seuls sur le parking, non ?! On sort tous les deux avec nos lampes torches… Mais personne.

Ah si ! Un vache qui s’éloigne tranquillement !!

Le lendemain matin, alors qu’il fait environ -3° dehors, l’herbe est blanche de givre, on retrouve nos copines farceuses.

Après un bon café chaud, c’est avec un couple d’allemands que nous entrons dans le parc, accompagnés d’un guide. Le parc n’est pas encore ouvert, et le guide nous explique qu’il fait des prélèvements de papillons pour les envoyer aux scientifiques chargés de réaliser différentes analyses. Il semble être un guide certifié mais on a quelques doutes sur le fait qu’il soit autorisé à prendre des touristes avec lui pendant ces missions spécifiques… Quoi qu’il en soit, on ne suit pas les sentiers et la randonnée nous emmène sur deux lieux de nidification de papillons.

Ces papillons sont réputés pour les milliers de kilomètres qu’il parcourent. Du Canada au Mexique, avec leurs petites ailes pour moteur. La migration commence au Canada à la fin de l’automne. Ils traversent les Etats-Unis et se retrouvent au Mexique. Le plus étonnant pour les scientifiques est de comprendre leur fonctionnement. La migration se fait sur plusieurs générations : comment savent-ils où aller ?

Lorsqu’on les découvre, ils sont encore en grappes, après la fraicheur de la nuit. Les rayons du soleil les réveillent peu à peu puis les réchauffent et ils prennent leur envol. On prend la mesure de leur nombre : on ne voit parfois pas l’écorce des troncs, tellement ils sont nombreux…

Après nos 5 heures de marche, nous retournons au camion, mangeons une soupe puis décidons de prendre notre envol nous aussi.

Direction Mexico !

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