MEXIQUE – CHIAPAS – Tikal se promène dans la région du Chiapas

par | 11 Avr 2017 | Mexique, Sur la route Panaméricaine | 0 commentaires

Date de dernière mise à jour : le 19 février 2019

Nous quittons donc la région de Oaxaca pour celle du Chiapas.

L’Etat est frontalier du Guatemala et c’est d’ailleurs ici que l’on retrouve les tenues traditionnelles, les jupes colorées et les blouses brodées qui nous avaient tant plues au Guatemala.

Le Chiapas est un Etat un peu particulier au Mexique puisqu’il regroupe le plus de ressources naturelles mais est en même temps la région avec la population la plus pauvre du pays, pour majorité des indiens d’origine maya. Sur la base de ce paradoxe, le Chiapas est également connu pour ses révoltes zapatistes. En effet, dès 1994, les indiens de la région ce sont regroupés pour défendre leurs droits, menés par le sous-commandant Marcos. Le nom de « zapatiste » a été repris du nom du révolutionnaire mexicain Emiliano Zapata qui mena la révolution mexicaine dans les années 1910.

Aujourd’hui le mouvement zapatiste semble avoir délaissé les armes et la violence, mais les inégalités subsistent et semblent encore criantes, comparaisons faites avec le reste du pays.

C’est en prenant connaissance de la particularité et l’histoire de cette région que l’on rejoint notre première étape : le canyon de Sumidero.

El cañon del Sumidero

A quelques kilomètres de Tuxtla, on arrive dans la petite ville de Chiapa de Corzo. De là, on se dirige vers la rivière et on embarque pour une petite balade à contre-courant sur le Grijalva jusqu’au barrage de Chicoasen. Rencontre de proximité avec un gentil croco et quelques vautours noirs. Le paysage est splendide et les rayons du soleil jouent à cache-cache au-dessus des parois qui plongent à pic dans la rivière.

On reprend ensuite la route vers San Cristobal de las Casas.

San Cristóbal de las Casas

La ville la plus connue du Chiapas, bien que n’étant pas la capitale administrative de l’Etat, reste bien la capitale historique et culturelle. Pleine de couleurs, d’odeurs et d’effervescence, elle a toutes les qualités pour que l’on tombe sous son charme !

On la parcourt d’abord de nuit puis le lendemain toute la journée.

 

 

Coucher de soleil sur les ruelles de la superbe ville de San Cristobal de las Casas.

Et ensuite c’est le drame. Petit drame certes mais celui que l’on espère éviter en voyage. Oui, on rencontre Dame tourista. Et re-oui tous les deux en même temps. C’est ça d’être un couple soudé. On découvre de nouvelles facettes de l’autre. Et puis de soi aussi. Pendant 3 jours. C’est un peu long. Bref.

On dit finalement adieu à San Cristobal et aux toilettes du camping et on reprend la route avec l’énergie d’un paresseux narcoleptique (c’est dire !).

San Juan Chamula

A partir de San Cristobal de las Casas nous décidons de visiter le village de San Juan Chamula, commune habitée par de nombreux tzotzils. Nous manquons le jour de marché qui vaut le détour de ce que nous avons compris mais nous nous y rendons malgré tout pour visiter l’église. Les tzotzils ont gardé de nombreuses traditions mayas et malgré la présence du christianisme, les messes sont un mélange de traditions chrétiennes et mayas. Le sol est couvert d’épines et durant leurs prières, les croyants déposent des bougies à même le sol. Les photos sont interdites mais l’église éclairée à la lumière des seules bougies, l’odeur de l’encens et le murmure des prières créent une atmosphère si particulière qu’une telle visite vaut le détour.

On remonte ensuite en voiture et on croise le couple de québécois que l’on avait rencontré à San Miguel, puis à Guanajuato, puis au bord de la mer… et on décide de se diriger ensemble vers Palenque.

La route entre San Cristobal et Palenque est réputée pour ses barrages routiers fréquents : des jeunes gens placent des troncs, des planches avec des clous sur la route et demandent un « droit de passage » aux conducteurs. On était au courant, on en avait entendu parler. Donc quand on voit une file sur la route et un bon groupe de personnes, on comprend rapidement. Le cerveau fonctionne encore un peu…

Ils nous demandent 200 pesos par voiture, soit dans les 10 euros chaque. On refuse.  On négocie. Ils refusent. Sauf que le truc c’est qu’on bloque un peu le passage avec notre Tikal. Ça embête un peu tout le monde… Bon finalement on fait un prix de groupe, à 2 voitures : 150 pesos. Et on passe. On aurait pu rester encore à attendre, on aurait pu ne rien payer, mais bon.

On se dirige vers Agua Azul et les chutes de Misol-Ha.

Les chutes d’Agua Azul et de Misol-Ha

Agua Azul

Les chutes d’Agua Azul sont très connues et sont un des spots de passages des voyageurs entre San Cristobal et Palenque. Il y a donc du monde. On décide de dormir sur place et profiter ainsi du lieu désert le soir et le matin.

Misol-Ha

Après une promenade matinale à Agua Azul, on reprend la route vers Palenque. Petit stop à Misol-Ha puis on prend la route vers le site maya.

Palenque

On déjeune puis on file visiter le site.

Palenque est une des plus importantes cités mayas et incontestablement une des plus impressionnantes. Le site est très vaste et seule une partie est aujourd’hui mise à jour, le reste étant toujours enfoui dans la jungle. Oui parce que c’est une particularité qui différencie Palenque des autres sites visités jusque là, tous les monuments sont au milieu de la jungle. L’atmosphère est chaude et humide. Et les singes hurleurs sont là.

Les magnifiques ruines mayas de Palenque au Chiapas, sur fond de singes hurleurs et de jungle humide.

 

On trouve un petit camping à 60 pesos (le moins cher de notre route) et après une soirée en compagnie d’un couple de voyageurs franco-irlandais et quelques singes hurleurs, on reprend la route. Destination d’autres ruines, cette fois plus isolées : Calakmul.

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