Date de dernière mise à jour : le 6 novembre 2019
Nous quittons donc les montagnes rafraîchissantes du Nicaragua pour la ville. Nous n’avons entendu que du bien de León et avons hâte de retrouver l’architecture d’une ville coloniale ! Il faut dire qu’au Honduras nous n’avons pas réellement parcouru les centres-villes, le retour en milieu urbain ne nous déplaît pas !
Nous roulons ainsi quelques heures, avec nos roues arrières fraîchement réparées et les freins les plus silencieux du monde (si vous n’avez pas suivi cet épisode durant lequel on a dormi chez un garagiste, c’est par là) en direction de la plaine.
León : entre esprit révolutionnaire et âme religieuse
Nous perdons rapidement en altitude et gagnons en température. León est située à seulement une vingtaine de kilomètres de la côte pacifique et est une des villes au patrimoine historique le plus intéressant du Nicaragua, étant une ancienne capitale du pays.
Entourée de volcans, et dans une région à l’activité sismique importante, León a été construite à une trentaine de kilomètres de León Viejo qui a été atteinte par des éruptions volcaniques et des séismes. Suite à différents événements ayant détruit partiellement León Viejo, il a été décidé de déplacer la ville sur l’emplacement actuel de León… un peu plus loin des volcans.
A notre arrivée la ville nous semble en effervescence, et pas seulement à cause de la température (oui parce que là, il fait vraiment chaud) : Léon est une cité universitaire (et elle fut le centre du mouvement révolutionnaire sandiniste des années 60-70).
La révolution sandiniste
León est donc une des villes révolutionnaires les plus emblématiques du pays, celle où la révolution sandiniste apparaît encore sur les murs.
Vous avez dit révolution sandiniste ? Oui, il s’agit d’un mouvement révolutionnaire armé d’opposition à la dictature imposée par la famille Somoza, qui elle était soutenue par les Etats-Unis (parce que mis au pouvoir par eux…). Le FSLN (Front Sandiniste de Libération Nationale) a entamé une campagne dans les années 60 et a rapidement reçu le soutien d’une majorité de la population. La révolution a finalement entraîné une guerre sanglante dans les rues du pays et a débouché sur le renversement du gouvernement en 1979. Le FSLN resta ensuite au pouvoir jusqu’en 1990, veillant à relever l’économie alors même que les Etats-Unis imposaient un embargo sur le pays.
A Léon, ville universitaire, les étudiants ont pris une place importante dans la révolution et l’opposition au régime. Toute cette histoire est rappelée sur les murs de la ville.
Balade historique dans la ville
Notre promenade nous fait également passer à côté d’un bon nombre d’églises. Nous n’entrons pas dans chacune d’elles mais rien que leurs façades méritent le détour !
Entre les fresques murales et les églises, on passe une jolie après-midi à parcourir le centre historique. Puis nous visitons finalement la Cathédrale de la Asunción construite entre 1747 et 1814 dans un style baroque, plus grande cathédrale de toute l’Amérique Centrale, et découvrons un toit très très blanc (absence de chaussures et lunettes de soleil de rigueur).
Le jour commence à tomber, il faudrait peut-être que l’on se dirige vers notre spot pour la nuit. Nous avons décidé que le lendemain matin nous irions découvrir le Cerro Negro et ça tombe bien car on peut dormir à côté de l’entrée du parc.
Le Cerro Negro
Le Cerro Negro est un des volcans les plus jeunes d’Amérique centrale et se situe dans la réserve naturelle de Pilas el Hoyo. Nous arrivons le soir, avec l’orage et profitons de l’atmosphère lourde pour faire quelques tentatives de photos…
Le lendemain, dès 8h nous louons des luges aux guides du parc et allons nous garer au pied du volcan pour entamer son ascension. La montée est plutôt facile et se fait en 1h – 1h30. Et la vue du sommet est assez impressionnante !
Pour ce qui est de la descente, on revêt nos plus beaux atours et hop : on grimpe sur nos luges et on file ! La descente pour le coup prend environ… 3 minutes !
La Côte pacifique
Après une bonne douche, on remonte en voiture pour filer vers l’océan. On a entendu parler d’un petit coin de paradis tenu par des français où il ferait bon vivre et où l’on mangerait plutôt bien ! Ce dernier argument ayant fini de nous convaincre, nous prenons la route de la côte nord du Nicaragua et nous nous installons pour quelques jours à El Cielo et mettons nos appareils photo au repos (donc pas d’image de cet endroit…).
Après quelques jours de sédentarité, nous reprenons la route vers Managua mais décidons de faire une autre pause sur la route, dans un petit village en bord de mer pour 2 petites nuits : il fait chaud, on alterne entre hamac sous la brise et petite balade dans les ruelles désertes du village.
Le volcan Masaya
Après toutes ces intenses activités, nous décidons de revenir dans les terres et d’avancer un peu vers le sud. Direction la lagune d’Apoyo. Sur la route, il ne faudrait pas manquer Masaya. Ce volcan est un des plus actifs de la région et il est possible de monter jusqu’au cratère de jour ou en soirée pour prendre quelques photos. Lorsque nous arrivons, il est 14h… Se pose alors le dilemme : que fait-on ? On attend la nuit pour y aller ? Oui mais en attendant on fait quoi ? Ou alors on y va et on reviendra faire la visite de nuit aussi ?
Bon, la raison et le budget l’emportant, on décide de rentrer directement et probablement de ne pas revenir de nuit…
Après le petit centre de visiteurs présentant le volcan, son activité et la vie des populations aux alentours, nous prenons le camion pour nous diriger vers le cratère. Alors là il faut savoir que l’accès dépend de l’activité du volcan et que parfois il peut être partiellement voire totalement fermé. Lorsqu’il est ouvert, il n’est possible de passer qu’une petite dizaine de minutes en haut.
Tous les autres accès et chemins autres que le parking sont fermés donc on restera près de la bordure, a humer les fumeroles sortant du ventre de la terre !
Laguna de Apoyo
Nous reprenons donc notre route vers la Laguna de Apoyo et nous nous installons sur le parking d’un hostel, à l’ombre, et à proximité du lac.
La laguna de Apoyo est un endroit très agréable : au milieu d’une réserve naturelle la laguna est en fait un lac dans le cratère d’un volcan endormi (vaut mieux, sauf à tenter la version jaccuzi).
On profite de l’internet, des baignades et du restaurant pendant quelques jours…
Est-ce possible de savoir le nom de ce petit paradis à Las Penitas, Merci!
S’il s’agit de l’endroit où on se repose dans les hamacs, c’est la Rigos Guest House !
Non c’est la photo du cratère que j’aimerais pas celle qui a du rouge…
OK, pas de soucis 😉
Waouuuuuuuh ! Les photos sont superbes et l’on a qu’une envie : aller nous aussi voir ces petits coins de paradis. Nous sommes également adeptes du camping car, mais nous n’avons pas encore sauté le pas pour aller si loin. Ah, c’est beau la jeunesse et l’esprit d’aventure ! Continuez et faites vous plaisir, le temps passe…… si vite!
Merci beaucoup Sylvie ! Il ne faut pas hésiter et aller voir tous ces coins ! C’est vrai que la Terre cache beaucoup de petites perles paradisiaques…